Abidjan: Messe de rentrée au CELAF-Institut

Le vendredi 14 octobre 2016 a vu la célébration de la messe de rentrée au CELAF-Institut. Une célébration riche en couleurs a réuni toute la famille Lasallienne Celafienne afin de confier cette nouvelle année académique 2016 – 2017au Créateur de tout bien. Les symboles présentés lors de cette célébration témoignent de l’engagement que les étudiants et tout le personnel du CELAF-Institut ont pris pour annoncer l’Evangile de la paix, la justice et la réconciliation.

Revivez en intégralité le Mot du Frère Directeur général du CELAF-Institut,

Révérend Père Ambroise Mandah, Curé de la paroisse du Bon Pasteur et Président de cette belle célébration eucharistique,

Révérends Pères Concélébrants,

Très Cher Frère Pierre Ouattara, Conseiller Général de l’Institut des FEC en charge de la Région Afrique,

Cher Frère Anatole DIRETENADJI, Administrateur Régional et membre du comité exécutif du CELAF-Institut et tout le personnel de l’équipe régionale,

Chers professeurs et membres du personnel administratif et d’entretien

Honorables invités, Supérieurs Majeurs, Supérieurs Mineurs,

Chères étudiantes, chers étudiants.

Recevez mes salutations fraternelles dans le Christ.

Après un mois de travail intense, nous voici réunis au pied de Celui qui nous a convoqués pour lui rendre grâces et lui présenter les joies et les peines, les espérances et les échecs qui feront l’histoire de l’année académique 2016-2017. Oui, il est juste et bon, oui, il convient de lui rendre grâces, et ce faisant, de témoigner notre attachement à Lui Père et Auteur de notre vie. Cependant, nous ne devons pas oublier que notre offrande n’est agréable aux yeux du Seigneur, que s’Il nous trouve réconciliés avec nos frères et sœurs. C’est d’ailleurs ce que nous retenons du thème de l’année de notre Archidiocèse :

 « Toi, laisse-là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 23-24)

Ce thème sera décliné et vécu au CELAF cette année dans le contexte suivant :

• 17 nationalités, professeurs, étudiants, et personnel confondus,
• 56 congrégations religieuses masculines et féminines
• 3 diocèses partenaires (Abidjan : Côte d’Ivoire, Nouna : Burkina Faso, Kolda : Sénégal)
• 197 étudiants (88 Religieux, 57 Religieuses, 2 diocésains, 19 Laïcs, 31 Laïques).
• 104 à l’ISSPR,
• 41 à l’ISVR,
• 52 au CAFOP,
• 90 professeurs (prêtres, religieux, religieuses et laïcs confondus)
• 22 membres du personnel administratif et d’entretien.

Chères étudiantes, chers étudiants,

Dans un monde de conflit généralisé où la raison du plus fort parait la meilleure, dans une société où la raison n’est plus mise au service de la vérité mais d’intérêts égoïstes et partisans, dans un contexte où le maintien de la paix devient justification à toutes les dérives,  les mots pardon et réconciliation sonnent comme des balbutiements inaudibles d’enfant naïf et immature. Et pourtant, il est comme une évidence que notre monde, notre Afrique, notre société a un besoin urgent et permanent de pardon et de réconciliation. Point n’est besoin de voir au dehors, il suffit de regarder au-dedans : au-dedans de nous-mêmes, au-dedans de nos familles, de nos communautés, de nos institutions…. C’est un défi majeur pour nous Religieux, Laïcs, membres de la famille célafienne d’être acteur et porteur de réconciliation. Au-delà des discours et des gestes que nous pourrons poser ça et là en faveur de la réconciliation, la diversité de nos origines, de nos cultures,  de nos charismes, de nos formations, de nos opinions… doit être un signe de la possibilité de vivre une fraternité réconciliée au-delà des frontières. Nous devons être un signe que la réconciliation est possible. Nous devons être, de par notre identité célafienne,  des torches qui, placées dans les rues de la cité, illuminent et servent de repères aux citoyens. N’est-ce pas ce que le pape François veut nous dire en élevant au grade cardinalice Mgr Dieudonné Nzapalainga, Jeune Archevêque de Bangui, pèlerin et apôtre infatigable du pardon et de la réconciliation ? 

Chères étudiantes, chers étudiants, nous le savons, la réconciliation est cet enfant engendré de l’union entre la vérité et le pardon. Mais comment prêcher la vérité dans un contexte de réconciliation ? Comment prendre parti pour la vérité dans le respect de la dignité de la personne humaine ? Comment dire la vérité dans l’amour ? Pourrons-nous dire avec assurance que notre vérité est toujours charitable et notre charité, toujours véritable ? Nous le savons, toute vérité qui n’est pas charitable durcit, et toute charité qui n’est pas véritable pourrit. Ou encore, comme le dit Saint Augustin, « une vérité qui n’est pas charitable provient d’une charité qui n’est pas véritable ». Pour se réconcilier et réconcilier, il nous faut, célafiennes, célafiens,  être des hommes et des femmes de vérité dans la charité et de charité dans la vérité.

Pour finir, je vous invite, chers amis étudiants, à faire le pari de la réconciliation en comptant sur Jésus, celui en qui et par qui, l’humanité a été réconciliée avec la divinité. Osons prier et prions avec foi ce psaume pour que par nos actes et nos discours, notre société se trouve enfin réconciliée : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre, et du ciel se penchera la justice ». Que le Dieu de la réconciliation nous entende.

 

Laissez-vous réconcilier avec Dieu, votre Père,
Laissez-vous réconcilier avec le Christ, votre frère.
Acceptez-vous de prendre la main qu’il vous tend
Et de vous déclarer comme témoin en suivant son chemin ?
Réconciliez-vous ! Réconcilions-nous, maintenant !